La relaxation par induction musicale, ou protocole de la “bande en U”, consiste en l’élaboration d’un montage personnalisé d’extraits musicaux, en accord avec les goûts et les aspirations de la personne, à travers lequel sont modulés les paramètres musicaux selon un schéma formant par analogie un “U” (masse orchestrale, tonalités, volume, tempo, tessiture et timbre des instruments, …).
Suite à un entretien initial, le montage d’une première bande est réalisé par le musicothérapeute, et sera si besoin réajusté tant que nécessaire, de manière à optimiser les résultats en rapport aux objectifs.
Son principe d’action est l’hypnoanalgésie par induction musicale. En parallèle, un travail sur le contrôle respiratoire (respiration diaphragmatique) est effectué qui permet d’agir plus efficacement sur les paramètres cardiaques, circulatoires, et hormonaux, pour atteindre donc les objectifs visés.
L’objectif est de capter la personne à son niveau de vigilance pour d’induire un état de détente par l’allègement progressif des paramètres musicaux jusqu’à atteindre une phase de “relaxation profonde”. Et enfin de réintroduire ces paramètres de façon nuancée afin de permettre un éveil et une redynamisation de l’état de conscience.
La relaxation par induction musicale présente des résultats très encourageants dans l’amélioration des seuils d’anxiété, de stress (surmenage), et dans l’atténuation de la douleur et de certains états dépressifs. Des variations de cette technique, dites de “bande en J”, ou de “bande en L”, permettent d’améliorer les états de fatigue chronique, les troubles de l’endormissement et du sommeil.
Ce protocole est aujourd’hui appliqué dans de nombreux services hospitaliers français, au bénéfice de patients (enfants et adultes) en traitement oncologique, en soins palliatifs, en unité anti-douleur (fibromyalgie, lombalgie, réfection de pansements, douleurs de membre fantôme,…),…
Cette approche non médicamenteuse fait l’objet depuis plusieurs années de nombreux essais cliniques qui tendent à démontrer son intérêt dans le contexte d’actes médicaux douloureux et/ou anxiogènes, et pour la réduction de prise médicamenteuse.
Elle est déjà appliquée largement en tant que prémédication ou traitement adjuvant, facilitant le geste médical rendu difficile par un état de tension important du patient, et améliorant nettement les conséquences anxiodépressives et comportementales de pathologies douloureuses.
Chaque séance est conclue par un temps de parole, reservé à l’expression verbale du vécu durant la séance.
En effet, aucune pharmacopée musicale ni bande miracle n’existe. Le programme musical, qui s’inscrit dans la relation patient/thérapeute, est donc sélectionnée en tenant compte du patient, de sa personnalité, de son vécu, de sa pathologie, son rapport à la musique et ses goûts musicaux.